La plume : créationLa plume : littératureRécit participatif n°2 : La Geste d'Avant le Temps

La Geste d’Avant le Temps : épisode 12

Votre salon est trop petit pour vos ambitions ?

Vous rêvez de parcourir des étendues sauvages, des citadelles élancées, de terrasser des dragons, de rencontrer des elfes, de mettre la main sur un trésor… ou d’embarquer sur un bateau pirate ? La Geste d’Avant le Temps est un récit participatif qui veut remédier à l’exiguïté de nos domiciles et rêver d’un autre monde.

La Pépinière a réuni des rédacteurs très différents : amateurs, confirmés, jeunes ou plus âgés, sages, originaux, déjantés, bagarreurs… Ensemble, ils vont vous emmener dans une quête épique, entre fantastique et science-fiction – sur les ailes de leurs imaginations !

Entre le feuilleton et le cadavre exquis, La Geste d’Avant le Temps vous accompagnera chaque jour dans un texte évolutif et des aventures palpitantes. Nous espérons ainsi vous changer les idées, en cette période confinée… Que faire à l’issue du projet ? Lecture publique ? Publication ? Performance ? Nous cherchons encore des idées !

Alors, vous nous suivez ? C’est parti !

Retrouvez le début du feuilleton ICI !

* * *

Épisode 12 : un repas… épique !

Une fois passés à table, l’Oncle Sexte entama la conversation : il raconta à Angélus ses exploits quotidiens – ses luttes contre les Mange-Temps qui ravageaient les autres mondes. Comment faisait-il pour toujours s’en sortir, sans une égratignure ? Angélus aimait ce genre d’histoire : après une journée de travail aux champs, c’était l’idéal pour se changer les idées.

« J’étais dans un monde – le plus étrange que tu puisses imaginer, Angélus ! Figure-toi que dans ce monde, la plupart des animaux ont une ou deux paires de pattes… pas trois ou six ou neuf ! L’espèce la plus intelligente de ce monde (à ce que j’ai pu en voir) s’appelle les humains : ce sont de drôles de créatures. Pour eux, le temps n’est qu’une chose qu’on ne peut pas voir, qu’on ne peut pas toucher – ils ne connaissent pas les grains de secondain ou de minutain ! Enfin bref. J’étais en train de traquer deux Mange-Temps qui avaient pu se faufiler jusqu’à ce monde. Deux – et là, tout d’un coup… il y en avait au moins seize devant moi ! Tous étaient agressifs… les dents retroussées, prêts à attaquer ! J’étais sur mes gardes : chaque instant comptait et le moindre moment d’inattention pouvait m’être fatal. Puis me vint une idée. Utiliser ma montre comme appât pour les attirer à un endroit précis… avant de les capturer ! Je jetai donc ma montre, loin devant moi, pour que les Mange-Temps soient attirés par elle… ce qu’ils firent, tu te rends compte ! Ils furent totalement obnubilés par la montre et ils m’oublièrent totalement. Ne me restait plus qu’à trouver le bon angle pour les frapper tous de ma dernière flèche anti-Mange-Temps… »

L’Oncle Sexte agitait sa fourchette avec animation, ponctuant son discours à grands renforts de moulinets. Les flèches anti-Mange-Temps, Angélus le savait, étaient le meilleur moyen d’empêcher les bestioles de faire du dégât sur d’autres planètes : elles les emprisonnaient dans une capsule hermétique, où le temps n’existait plus… et ensuite, retour direct sur Rizator-III. Angélus était fier de son oncle : c’était un Voyageur Temporel talentueux. Pourtant, la crainte qu’il ne revienne pas d’un de ces périlleux voyages ne quittait pas Angélus. Les autres mondes cachaient bien des dangers. Un jour, l’Oncle Sexte était revenu blessé, en sang… et il serait mort, si les meilleurs médecins de la Galaxie du Fuseau ne s’étaient pas mobilisés !

« Et toi ? » demanda soudain l’Oncle Sextus. « Comment vont tes plantations ? Aucune attaque ? »

« Non, tout va bien. J’ai même eu le temps de poser des pièges avant la nuit. »

Ils discutèrent ainsi tout au long du repas – avant d’aller se coucher, épuisés par une journée bien remplie. Angélus se coucha en pensant à ses champs : il espérait que les pièges seraient suffisants pour éloigner les Mange-Temps. Il ferma les yeux… puis les rouvrit. Dans sa tête, les sons mystérieux étaient revenus. On aurait dit…

… de la harpe.

Edouard Throeder

Photo : ©Bernadette Wurzinger

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