Au GIFF, du cinéma et au-delà
Après avoir soufflé ses 30 bougies l’an dernier, le GIFF revient du 31 octobre au 9 novembre avec une programmation toujours aussi fournie et éclectique, entre long-métrages, œuvres immersives et séries. Petit tour d’horizon pour s’y retrouver.
Des films…
La ligne éditoriale du Geneva International Film Festival, selon les mots de sa directrice Anaïs Emery, a pour but « d’offrir un espace qui célèbre la pluralité des voix, encourage l’audace créative, suscite des rencontres et ouvre des chemins inattendus vers la découverte ». Pour cela, la programmation propose une compétition de long-métrages internationaux et un focus sur la création néerlandaise, ainsi qu’une rétrospective du réalisateur britannique Stephen Frears (The Queen, My Beautiful Laundrette), en sa présence. Parmi les réalisateurs/trices en compétition on retrouve entre autres Kristen Stewart pour ses premiers pas derrière la caméra avec The Chronology of water, ou encore une réinterprétation queer de Dawn of the Dead par la fille de George A. Romero, intitulée Queens of the Dead.

Des séries…
Dans sa volonté d’accompagner les transformations de l’univers audiovisuel, le GIFF s’est intéressé depuis ses débuts au format série, en étant l’un des premiers festivals à en diffuser en salle. Alan Ball est l’invité d’honneur de cette section, scénariste des séries phares Six Feet Under et True Blood, mais aussi du film American Beauty. Pour la seconde édition, le festival héberge la cérémonie des Swiss Series Story Storytelling Award, qui a à cœur de promouvoir l’innovation helvétique dans le domaine sériel. La cérémonie sera clôturée par la projection des premiers épisodes de la série tessinoise La Linea della Palma, une enquête d’une journaliste troublée sur le plus grand vol d’œuvres d’art du siècle. Notons également la première d’Intraçables, avec Sofia Essaïdi, une course poursuite effrénée à travers la Suisse Romande, et En route pour Broadway, qui suit quant à elle le parcours de jeunes talents répétant inlassablement pour atteindre le niveau d’une troupe de comédie musicale professionnelle.

Les séries internationales ne sont pas en reste, avec une compétition pour le Reflet d’or, décerné par un jury international d’experts. C’est l’occasion de découvrir A better man, qui s’aventure dans les milieux incels de la Baltique ; Tabloïd, qui plonge dans les coulisses de l’industrie Taiwanaise du divertissement, ou encore Just act normal, une série tragi-comique britannique. Le focus sur la création néerlandaise nous permettra de découvrir la comédie pleine de malentendus This is gonna be great, ou les péripéties de quarantenaires paumés dans Messed up. Présentée dans les highlights du festival, on se réjouit de voir la série de l’islandaise Benedikt Erlingsson, The Danish Woman, qui revient après nous avoir régalé avec le film Woman at War. Pas d’inquiétude, pour pouvoir les découvrir dans leur entièreté, les séries seront visionnables jusqu’au 30 novembre sur le site du GIFF, accessible grâce au billet d’entrée.
Et au-delà !
Dans ce foisonnement de propositions, notons un hommage au cinéaste amoureux de la musique Jean-Marc Vallée, l’occasion de (re)découvrir les mythiques C.R.A.Z.Y et Dallas Buyer Club, et une installation Mixtape, pour découvrir son processus créatif. Du côté des expériences immersives, on peut aller se perdre dans la salle communale de Plainpalais, investie pour l’occasion d’une vingtaine de propositions internationales, qui mixent réalité virtuelle et réalité augmentée.
Grâce à ses propositions aussi diverses que variées, le GIFF a de quoi donner à penser les futurs possibles d’un art en perpétuelle transformation.
Léa Crissaud
Infos pratiques :
GIFF, 31ème édition, du 31 octobre au 9 novembre 2025.
Toutes les informations et la programmation complète sont à retrouver sur le site du festival.
Photos : © OQTD Inc et Hugo Film
