À la recherche de la diversité musicale avec Archipel

Du 4 au 13 avril prochain se tiendra le festival Archipel, dédié à la création sonore, à la musique contemporaine et expérimentale, pour fêter la diversité et les liens entre les arts. Rendez-vous donc dans divers lieux pour assister aux concerts et autres rencontres au programme.

La promesse faite par les organisteur·ice·s est alléchante : accueillir le public dans les meilleures conditions possible, pour que tout le monde s’y sente bien. Qu’on vienne en famille, entre ami·e·s, seul·e, qu’on soit curieux·se ou déjà passionné·e, tout est mis en œuvre pour que l’expérience se passe au mieux. Pour ce faire, des expériences sensorielles à travers une salle de jeu, des concerts dédiés aussi aux plus jeunes, des performances immersives, des scénographies imaginées sur mesure, ainsi qu’un accueil avant et après les spectacles.

À la découverte du son

Parmi les maîtres-mots du festival, on retrouve les résonances des mondes, où tradition et expérimentation se rencontreront. Ainsi, en revisitant des instruments, en retravaillant sur les musiques propres à certains pays, tout en composant et en s’inspirant de celles-ci, Archipel et ses artistes puisent dans l’héritage culturel pour en proposer une nouvelle exploration. Mais la musique ne sera pas seule à l’honneur, puisque le son dans toutes ses dimensions sera lui aussi réfléchi : comment se matérialise-t-il ? quels objets le transmettent ? comment peut-il aider à se détendre ? Compositions intimistes et jeux sur les sons du quotidien seront au programme de cet autre volet du festival. Pour aller encore plus loin dans cette exploration, des conférences sont aussi prévues, à la recherche de l’intonation juste, en se demandant comment les gammes ont été organisées, selon certaines normes, ou comment on peut, tel un·e peintre, faire étalage de toute sa palette pour révéler de nouvelles textures sensorielles.

En quelques chiffres, Archipel, durant dix jours, ce sont 50 concerts et performances, 83 compositeur·ice·s et artistes venu·e·s de 27 pays, 124 œuvres jouées par 14 ensembles, 8 installations sonores, 10 commandes d’œuvres, 12 créations et 14 premières suisses. On notera encore 8 partages d’écoute, 3 conférences et des massages sonores à volonté ! Car quand on aime, on ne compte pas, paraît-il.

En quelques lieux

Plusieurs lieux dédiés seront à visiter dès le 4 avril. Tout d’abord, la Maison communale de Plainpalais accueillera plusieurs incontournables, comme un salon d’écoute équipé d’un acousmonium – soit une forme d’ « orchestre » de haut-parleurs –, une salle de jeux avec un programme adressé aux familles, ainsi qu’une radio mêlée à un fanzine, intitulée sobrement RadioZine.

Dans les différents salons d’écoute, on pourra par exemple se plonger dans une écoute immersive accompagné de l’acousmonium. L’occasion de s’envelopper dans ces haut-parleurs pour entrer dans un nouveau voyage. Pour celles et ceux qui préféreraient partager et découvrir d’autres univers, ils et elles pourront également entendre les playlists des artistes invité·e·s, qui partageront donc les morceaux qui les ont influencé·e·s et marqué·e·s.

Avec la salle de jeux, tous les après-midis et en soirée, des installations interactives et autres expériences sensorielles seront proposées aux plus jeunes, mais aussi à leurs aîné·e·s. Sans oublier les #Minuscules, concerts pensés pour les plus petit·e·s, ou les #Majuscules, interprétés par des jeunes talents, sans oublier les performances réalisées par des élèves du Département de l’Instruction Publique.

Vous êtes plutôt intrigué·e·s par RadioZine ? Quatre artistes s’allient pour créer une œuvre multiforme et pluridisciplinaire. À travers interviews, podcasts, montages, dessins, écrits sur la musique, ils et elles créeront différentes œuvres pour mettre en lumière le festival autrement. C’est le lieu de tous les possibles, nous dit-on, où les artistes en présence partageront leur perception du festival avec les plus curieux·ses d’entre vous.

N’oublions pas non plus la librairie éphémère de Vincent de Roguin, pour y découvrir quelques perles, avec même une vente spéciale exceptionnelle pour enrichir encore l’offre et les possibilités d’échanges. Et si vous souhaitez enfin, partager votre expérience dans une ambiance conviviale, c’est à Archicosy qu’il faut vous rendre : des espaces dédiés vous y attendront, en compagnie d’un bar et d’une cantine à la cuisine soignée. Alléchant, n’est-ce pas ?

ArchiTopics : associer les idées

Comme chaque année, des liens sont créés et mis en avant par le festival. Cette année, il sera question de Folks, avec les liens entre musique traditionnelle et expérimentale, et des inspirations venues d’Irlande, du Pays de Galles, de Norvège, des États-Unis, d’Afrique du Sud, du Liban, de Palestine et de Perse, pour parler des racines et de toutes les questions d’immigrations et émigrations qui ont conduit à l’évolution des différents projets.

Habituellement ancré dans les églises, l’orgue honorera également le festival de sa présence, dans une version de poche, en modules ou… on vous laissera le découvrir ! Plusieurs projets en lien avec différent·e·s compositeur·ice·s et des œuvres majeures vous seront proposées durant le festival.

On évoquait un peu plus haut la matérialisation du son, celle-ci sera explorée notamment à travers la fumée, sous différentes formes, pour (re)donner à la physique son côté merveilleux, tout en explorant le travail du son. Il sera aussi question d’explorer de nouveaux espaces par le son, en jouant sur les volumes, les régularités de la gamme, ou les distorsions. Et si vous préférez profiter du festival pour vous détendre, c’est possible également à travers les expériences de massages sonore et autres appareils de thérapies, avec des soins prodigués par les spécialistes du SPArchipel.

Alors, convaincu·e·s ? Il ne vous reste plus qu’à plonger dans la programmation détaillée et vous rendre sur les différents lieux du festival.

Fabien Imhof

La programmation détaillés et les informations de chaque concert et performance sont à retrouver sur le site du Festival Archipel.

Photos (dans l’ordre) : ©Kenza Wadimoff, ©Olivier Renouf, ©Tabea Hüberli, ©Greg Clement