Les réverbères : arts vivants

Une flûte puis l‘autre

Gabor Vosteen fait résonner les symphonies allemandes et d’autres, à l’aide de ses fidèles flûtes, lors de la Bourse Suisse aux Spectacles. Et ce n’est pas comme à l’apéro. Là, on peut savourer les flûtes, sans fin !

 Il a l’air d’un petit paon fanfaron, prêt à jouer de la flûte toute la nuit, en lieu et place de belles roues multicolores. Son show de 20 minutes est à couper le souffle, tant Gabor Vosteen se montre infatigable : il joue de tout et à toute allure. Commençant par de petites comptines participatives qui tiennent le public éveillé, il vogue jusqu’aux symphonies les plus grandioses, la danse hongroise ou une mélodie bien connue des aficionados de Mozart.

Une des forces de l’artiste est de montrer le large éventail des possibles avec un instrument plutôt connu pour n’être pas … très drôle. Ni agité d’ailleurs (sauf chez les Celtes). Dès que l’on voit l’ennui poindre dans un coin de la salle, paf ! le voilà chassé par une flûte cachée dans les habits du musicien.

Gabor oscille entre magie et humour avec beaucoup d’agilité. Il sautille, court, se tord comme une note de musique à travers l’espace. Il verse aussi vers les grivoiseries et donne l’impression de pondre ses flûtes à souhait. Il navigue avec différentes formes d’humour et c’est peut-être là que l’on remarque qu’il vient d’Allemagne et qu’il faut adapter notre fibre du rire ! Les artistes ne pouvant se produire que par tranches de 20 minutes lors de la Bourse, on se demande pourtant vite ce qu’il pourrait ajouter à sa prestation, au-delà du temps imparti, pour ne pas essouffler son public. Je reste toute ouïe !

Laure-Elie Hoegen

Infos pratiques :

 Fluteman Show de Gabor Vosteen

Avec Gabor Vosteen

www.flutemanshow.com

Photos : ©Sabine Burger

Laure-Elie Hoegen

Nourrir l’imaginaire comme s’il était toujours avide de détours, de retournements, de connaissances. Voici ce qui nourrit Laure-Elie parallèlement à son parcours partagé entre germanistique, dramaturgie et pédagogie. Vite, croisons-nous et causons!

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