Relier les générations par les arts
Pour la deuxième année consécutive, l’ADN – Danse Neuchâtel et l’association PLAKART coopèrent pour organiser le Festival Intergénéractions, avec pour but de créer le lien entre les différentes générations, pas le biais des arts. Rendez-vous du 19 au 23 octobre prochains.
Tables rondes, expositions, ateliers intergénérationnels, concerts, reportages… voici un échantillon de ce que l’on pouvait retrouver l’an dernier, à l’occasion de la première édition du festival, initiée par l’association PLAKART. Cette fois-ci, l’ADN coréalise l’intégralité de cette nouvelle édition. Un troisième acteur est à citer encore, avec Résodance station, le lieu qui accueillera presque tous les spectacles et événements, à l’exception de Umwandlung (dialogue avec l’absent) et de la projection du film Dancing Pina.
Durant les quatre jours du festival, on retrouvera donc différents spectacles, comme Saltare Humanum Est, imaginé par sept artistes neuchâtelois pour célébrer l’humanité qui danse. La comédienne Juliette Vernerey collaborera ainsi avec le musicien Ludovic Winkler et toute une série de danseur·se·s pour créer la rencontre de toutes ces âmes, dans un bar, y raconter des histoires de vie et la fêter. Anne Martin présentera également sa nouvelle création, Umwandlung (dialogue avec l’absent), dans laquelle elle revisite ses émotions d’artistes et de femme, en s’inspirant de différents poèmes, mais aussi du sort des femmes dans les conflits actuels. À 68 ans, seule sur scène, elle s’accompagne des esquisses filmés d’un graveur et plasticien resté anonyme. L’occasion pour cette artiste née à Rolle et qui a dansé sur les plus grandes scènes, de montrer sa soif de vie, son envie de comprendre, de connaître et de percer les mystères du monde… On pourra également assister à la première étape de création d’un groupe de spectateur·ice·s « saute-frontière », intitulée La Vague. On n’en sait pas vraiment plus pour l’instant.
En marge des spectacles, deux événements se dérouleront en continu durant les quatre jours du festivals : l’exposition Générations Femmes, autour de jeunes artistes qui imaginent leur avenir, accompagnées de Drey Sørensen, plasticienne reconnue. À travers la projection d’un micro-trottoir intitulé Rendez-vous dans 50 ans, un groupe de cinéastes interroge également le futur en ville de Neuchâtel.
On évoquera encore l’atelier De 10 à 110 ans, où la danse sera ouverte à tou·te·s, avec Lucia Baumgartner, chorégraphe et danseuse bernoise. Pour celles et ceux qui préféreraient prêter une oreille attentive plutôt que de mettre leur corps en mouvement, Intergénérations vous propose un débat-rencontre animé par Anne Grussner-Weiss autour des représentations de l’âge dans nos sociétés modernes, et comment les faire bouger.
Vous avez envie de danser, mais ne savez pas pour quel style vous décider ? Rendez-vous à la Guinguette à Prébarreau, un thé dansant chaloupé où l’on pourra se trémousser sur du rock, de la salsa, de la valse ou du tango ! Enfin, pour clore le festival, on pourra assister à la projection de Dancing Pina, dans lequel on verra d’anciens membres du Tanztheater Wuppertal transmettre leur passion à des artistes du monde entier, à Dakar.
Qui a dit que la danse était réservée aux plus jeunes ? Ni l’ADN, ni l’association PLAKART en tout cas, qui nous prouvent non seulement qu’on peut danser jusqu’à 110 ans et plus, mais aussi qu’il s’agit d’un véritable vecteur de liens sociaux, ô combien précieux !
Fabien Imhof
Tous les détails et les horaires précis sont à retrouver sur le site du Festival Intergénéractions #2.
Photo : © Festival Intergénéractions
