Les réverbères : arts vivants

Savoir faire savoir, la saison 23-24 du Théâtre de Carouge

Bienvenue au Théâtre de Carouge, embarquez dans ce navire qui est le symbole de la saison 23-24 dans cette maison du 6ème art.

Oyez, oyez ! La saison 23-24 du Théâtre de Carouge a déjà commencé ! Veuillez trouver ici un sneak peek des surprises que vous ont concoctées Jean Liermier et son équipe. Dans les mots du directeur : « Le programme que nous vous proposons n’est pas une promesse de réponses toutes faites, mais une invitation à venir cueillir les bonnes questions, avec les paumes de votre curiosité ». N’est-ce pas alléchant ?

Passion pour le classique

En ouverture de saison, nous reculons dans le temps et retombons dans la Grèce antique. Mais avec un twist. Car cette Phèdre !, ce n’est pas une interprétation du texte classique de Racine, mais plutôt une ode au texte de Racine. Comment ça ? Oui, en effet, cette pièce suinte l’admiration et la fascination pour la tragédie de Racine. Imaginez un cours de littérature avec un·e·x professeur·e·x qui ADORE la littérature, a une vraie passion pour l’enseigner et, bon, en plus, a le don du spectacle. À retrouver du 12 septembre au 3 novembre dans la petite salle du Théâtre.

C’est la faute au perroquet

Nous voilà maintenant en 1938 et, lors d’Une journée particulière, deux personnes se découvrent, témoins de l’étrange humour du destin : alors que dehors, dans la rue, trônent les défilés fascistes célébrant la visite de Hitler à Mussolini, un immeuble devenu silencieux devient le décor de la rencontre entre Antonietta, femme au foyer, épouse modèle et admiratrice du Duce, et Gabriele, chroniqueur sportif récemment licencié car homosexuel. Il s’ensuit une intimité attendrissante, le genre de conversations qui marquent une vie. Deux solitudes font-elles une compagnie ? Découvrez-le du 3 au 22 octobre dans la grande salle.

Lonely, I am so lonely

Librement inspiré des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, Charlie raconte l’histoire d’un homme adulte à l’âge mental d’un enfant de 6 ans qui, suite à une opération du cerveau se voit devenir génie. Il commence des études et bientôt dépasse ses professeurs. Mais son manque de maturité affective l’empêche de lier des relations stables avec son entourage. « De la solitude du simple d’esprit, il découvre la solitude du génie ». Une réflexion sur ce qu’est l’intelligence humaine, comment se restreindre à mesurer le quotient intellectuel néglige tout le reste de l’expérience humaine. Réfléchissez-y du 21 novembre au 17 décembre dans la grande salle.

La saison des voyages

Après l’introspection, partez à la découverte de notre beau monde, en 1953, de la main de Nicolas Bouvier dans son Usage du monde. Un récit de voyage incroyable, de Genève jusqu’en Inde, à bord d’une toute petite voiture. Un récit d’histoires, au fil conducteur musical, qui nous amène à nous émerveiller des effets secondaires de ce voyage : « bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait ». Du 29 novembre au 26 janvier dans la grande salle.

Qui se cache derrière ce masque ?

Voici une comédie d’intrigue où une jeune femme se déguise en homme afin de découvrir le visage de celui qu’elle est censée épouser… Petit à petit se dévoilent les intérêts de chacun, ainsi qu’un échantillon varié de ruses, mensonges, manipulations, qui va donner occasion aux comédien·ne·s de donner tout leur jeu. Une mise en scène malheureusement interrompue en 2020 lors du premier confinement, La fausse suivante revient en force pour cette saison ! Riez de cette absurde société du 9 au 14 janvier dans la grande salle.

Un Robin des Bois atypique…

Que feriez-vous, petit bourgeois endetté, ennuyé, pour échapper à tous vos créanciers ? Bien sûr, devenir bouffon à la cour ! Bienvenue dans la vie de Fantasio, qui donne son nom à la pièce, qui fera tout pour éviter de payer ses dettes… Jusqu’à se retrouver en prison ! Un idéaliste qui se bat pour les intérêts d’une princesse qui ne veut pas se marier, et qui y gagne l’évasion de ses problèmes, ainsi que l’amour de cette douce jeune femme. Retrouvez cette aventure qui rallie le texte classique aux nouveaux talents fraîchement sortis des écoles de théâtre suisses, du 23 janvier au 11 février dans la grande salle.

L’histoire d’une histoire d’une histoire

Il était une fois Violaine Schwartz, écrivaine. Elle écrivit un livre qui racontait l’histoire de Fréhel, une jeune femme, chanteuse réaliste de l’entre-deux-guerres au destin turbulent. Et puis, il était une fois Christine Vouilloz, comédienne, qui se dit : Fréhel c’est moi, et tourna le roman de Violaine Schwartz en pièce de théâtre, pour le plus grand plaisir du public. Qu’apprendrons-nous de Fréhel, de Violaine, et de Christine ? Trois femmes, trois vies à priori parallèles, unies dans l’univers théâtral. Du 27 février au 24 mars dans la petite salle.

Back in the USSR

Dans les années 1920, en Union soviétique, Sémione Sémionovitch, chômeur désespéré, déclenche une série d’événements à partir d’une dispute nocturne avec sa femme. Sa prétendue intention de se suicider attire l’attention de tout le voisinage. Pris au jeu, Sémione se demande s’il pourrait enfin devenir quelqu’un en se tuant. Le suicidé, vaudeville soviétique, une pièce satirique de Nicolaï Erdman, écrite dans un climat politique oppressif, est interdite avant même sa représentation. L’auteur est arrêté et ses œuvres censurées. Malgré ça, la pièce continue de résonner avec puissance en critiquant les régimes oppressifs grâce à son esprit de comédie : une farce politique pleine d’humour et de folie. Du 1er au 16 mars dans la grande salle.

Toy Story aux objets volés

Aurélia, une kleptomane incurable, se retrouve soudainement sous l’emprise des objets qu’elle a volés. Dans ce monde fantasmagorique, accompagnée de Jaime Martinez, iels évoluent dans un univers enchanteur où les objets prennent vie et où la magie et la poésie se rencontrent. Un ballet tendre et impertinent, rempli de charme, dans lequel les objets inanimés semblent avoir une âme qui nous pousse à les aimer. Immersion dans l’univers de Bells and spells disponible du 17 avril au 5 mai, rendez-vous dans la grande salle.

Une pause déjeuner tout à fait normale

Clôture de saison avec Zoo Story, une étude des rapports de pouvoir sociaux dans Central Park. L’histoire captivante met en scène la rencontre inattendue entre Peter et Jerry, deux personnages solitaires dont les échanges révèlent les dynamiques sociales et les rapports de force inhérents à notre société. Nous revoilà dans un format en plein air, grâce au dispositif du Camion Théâtre, pour cette fin de saison 23-24 le long du mois de juin.

J’espère avoir piqué votre curiosité au long de ces lignes, et que vous trouverez votre plaisir dans ce petit catalogue. Le théâtre de Carouge offre en plus de toutes ces pièces, tout un catalogue d’activités: ateliers, visites guidées, cinéma, société de lecture, rencontres…

Excellente saison à tou·te·s !

Alicia del Barrio

La programmation complète et les détails de chaque spectacle sont à retrouver sur le site du Théâtre de Carouge.

Photo : © Federal Studio, Baptiste Coulon

Alicia del Barrio Montañés

Thésarde qui cherche à s'évader de son laboratoire, lectrice avide et grande admiratrice de l'offre culturelle genevoise. Un mix triomphant qui a poussé Alicia à écrire sur ses découvertes cinématiques et théâtrales !

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