Les réverbères : arts vivants

Une saison en cinq parcours

La deuxième partie de la saison de l’Usine à Gaz est dévoilée ! Elle s’articule et se déploie autour de cinq pistes, cinq fils – à suivre, à nouer, à tisser – que nous vous proposons de survoler pour découvrir ce que le lieu nyonnais nous réserve.

Le mouvement comme langage

L’Usine à Gaz vous propose un parcours dansé, mettant à l’honneur un langage sensible et poétique. Avec In Vista, fin janvier, vous êtes invité-es à plonger à l’intérieur d’un spectacle. Une expérience crée par trois danseur-euses et un vidéaste pour des perceptions démultipliées. Mais avant cela, ce parcours s’ouvrira avec Run Baby Run, mêlant sur scène deux générations de danseur-euses pour interroger les dynamiques d’héritage, de création et de pouvoir, au travers de trois corps, qui sont également une famille dans la vie. En février, en se défaisant de la verticalité, Nicolas Fayol, avec Faire fleurir, inventera, entre un monde souterrain et l’azur, d’autres corps, grâce à un espace volontairement restreint. Avec Beyond, la danse se mêle au cirque, où l’échelle devient un terrain de jeu infini, pour un spectacle palpitant et visuel. Le cirque sera encore à l’honneur fin mars avec Play Dead, dans lequel une jeune compagnie canadienne, Playing Watching, vous invitera dans une chronique surréaliste du quotidien où la vie de tous les jours se transforme en un spectacle !

L’imaginaire en partage

L’Usine à Gaz propose également plusieurs spectacles à savourer en famille, des promesses d’aventures fabuleuses ! Ça commence le 24 janvier avec Turlututu !, une fable hilarante et lumineuse, où Jennie, petite chienne bien nourrie et bien aimée, prend un jour son courage entre ses pattes, et s’élance dans le vaste monde, et nous emmène dans un voyage initiatique où chaque rencontre est promesse de découverte et d’amitié. Vous connaissez la célèbre insulte du capitaine Haddock ? Bachibouzouk. C’est le titre du spectacle de Philippe Saire qui sera présenté fin février. Mathias Malzieu sera également à l’Usine à Gaz avec l’adaptation pour la scène de son dernier roman fantastique et poignant : Contes félins. Voix du célèbre groupe de rock français, Dionysos, dans un récit tissé de musiques et d’ombres, raconté du point de vue des chats, et peuplé de félins et de fantômes, il nous montre que la douceur peut tenir tête au chagrin. Avez-vous déjà entendu parler de La zone Nono? c’est un territoire vierge, mystérieux et non-occupé par les êtres humains. Vous pourrez y découvrir les marionnettes extraordinaires de la Compagnie Tête dans le sac. Il y aura également un spectacle pour les tout-es petit-es : Coeur d’Amour, une histoire chantée, contée et illustrée, une balade dans le monde des sentiments racontés par et avec les mots d’enfants. À l’issue de la représentation il sera même possible de participer, dans le foyer du théâtre, à une fresque collective.

Au coeur de l’engagement

Les 5 et 6 février, pour le parcours engagé, nous retrouvons le deuxième volet de la Trilogie des système, La politique du pire. Au coeur d’une séance communale Adrien Barazzone, seul en scène, offre une galerie de personnages entre éclats de colère et arguments fallacieux, pour une cacophonie politique. Avec I’ma fine Tatiana Frolova et le KnAm théâtre conçoivent un théâtre documentaire sans concession, tissé de récits, d’archives, d’entretiens et d’images autour de l’expérience de l’exil, de la mémoire et de la résistance pour une transformation des vécus intimes en matière scénique. Le 26 mars, se tiendra un théâtre-concert autour de trois textes de l’autrice Léonora Miano. Une écriture percutante et sans compromis accompagnée par la musicienne Triinu. En mai, l’Usine à Gaz accueillera deux membres de l’improbable GIRAFE (Groupe International de Recherche pour Automatiquement Fédérer les Electeurs) qui prétendent enseigner l’art de gagner une élection. Dans l’Art d’avoir toujours raison on déroule tous les stratagèmes de la manipulation verbale pour une comédie corrosive et une belle démonstration de mauvaise foi. Finalement, ce parcours engagé pourra trouver refuge dans un espace de résistance, dans un abri festif, afin de faire communauté et faire corps face aux violences quotidiennes avec Le Cabaret Des Affaires Urgentes, faisant se rencontrer des artistes venu-e-x-s du cirque, du drag, du burlesque ou encore de la performance !

Et la musique !

L’Usine à Gaz, c’est également un espace pour célébrer la vitalité de la musique, avec des concerts, des rencontres dans une ambiance festive. Elle offre ainsi deux parcours : un premier qui met à l’honneur les sons nouveaux et les voix singulières, et un second pour danser jusqu’au bout de la nuit. À l’affiche, Pain Magazine et Eckhart, pour du post-hardcore et de la techno industrielle ainsi qu’une matière électro-punk dense et viscérale, le projet Achtung Bashung de Matteo Simonin et Daniel Roelli, un hommage inventif à une figure majeure de la scène française, une soirée 100% Humus Records avec elie zoé, Louis Jucker et Prune Carmen Diaz. On pourra également écouter Aliose chanter Le Forestier, dont un titre inédit né de leur trois plumes, sans oublier Lone Assembly, le programme On stage qui offre aux artistes émergent-es une première immersion professionnelle, mais aussi le Festival Les Hivernales, Les Sessions Bongo Joe ou encore Transhelvetiq Show Case et Fai Baba & Amour sur Mars pour se laisser traverser par la douceur. Du côté des rendez-vous festifs, ponctuations de la saison, on pourra se retrouver autour de Coquillages et crustacés, Club Kalel, la fête de la musique ou encore Schnautzi présente Dancehall Rave, un manifeste sonore où les basses dialoguent avec les corps

L’année à venir sera promesse de belles émotions, pour cette deuxième partie de saison également riche de divers évènements de médiation pour petit-es et grand-es, à découvrir sur le site de l’usine à Gaz.

Charlotte Curchod

Le programme complet et les informations complémentaires sur le site de l’Usine à Gaz.

Photos (dans l’ordre) : ©Julie Cherki, ©Albertine, ©Philippe Pache

Charlotte Curchod

Des spectacles qu’elle inventait sur le balcon du chalet familial à la programmation pour FriScènes, le théâtre a souvent joué le premier rôle dans sa vie. Passionnée des coulisses et des processus de création, on la retrouve parfois aux lumières. Ce qu’elle aime le plus, c’est le moment magique, suspendu, juste avant les applaudissements. Au sein de la Pépinière, elle vous emmène parfois en reportage à la rencontre des acteurices culturelles et s’occupe de la page Cultur’Actus.

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