Le POCHE/GVE fait durer le plaisir
Le POCHE/GVE entamera sa cinquième saison, sous la direction de Mathieu Bertholet, articulée autour du nouvel opus intitulé Faire_durer. Le leitmotiv ? Continuer sur la lancée des années précédentes et fidéliser un public toujours plus nombreux.
Sur la scène du POCHE/GVE sont disposés des éléments emblématiques des précédentes saisons : une portière de voiture, des silhouettes de personnages, un morceau de plateau, les flotteurs d’une piscine… Comme un clin d’œil à ce qui s’est passé jusque-là. La nouvelle saison du POCHE/GVE a pour mot d’ordre faire durer. Mais faire durer quoi ? L’idée est de reprendre certains auteurs déjà passés par là, de créer un nouvel ensemble, de mettre toujours en avant le théâtre contemporain, en continuant aussi à proposer les billets suspendus, les ateliers d’écriture, les forums, bref, poursuivre le voyage des précédentes années. Innover pour le POCHE/GVE, c’est donc entériner des choix qui se sont avérés efficaces, tout en emmenant le spectateur encore plus loin !
Un voyage à travers les îles
Cette nouvelle saison se constitue sous la forme d’un archipel. Après une mise en bouche du 9 au 14 septembre, avec Pas, de Samuel Beckett, présenté dans le cadre du festival La Bâtie, la saison les auteurs des îles du nord débarquent : ceux qui écrivent en allemand. Jusqu’à Noël, trois pièces seront au programme. L’Autrichien Ferdinand Schmalz, qui avait signé La résistance thermale la saison dernière, revient avec Viande en boîte, une intrigante pièce qui met en scène une section d’autoroute funestement connue pour son taux anormalement élevé d’accidents a lieu. Un spectacle drôle et mystérieux à voir du 3 octobre au 15 décembre. Dès le 28 octobre, retour en Suisse allemande, avec Trop courte des jambes de Katja Brunner, une histoire d’amour entre un père et sa fille, découverte par la mère. Un questionnement sur les limites du domaine de Cupidon. Le tour des îles du Nord emmènera enfin le spectateur en Allemagne, avec Fräulein Agnès, une variation autour du Misanthrope de Molière, dans laquelle le personnage principal est une blogueuse culturelle. Un spectacle de Rebekka Kricheldorf, qui avait ouvert la saison_Unes du POCHE/GVE avec Villa Dolorosa et Extase et Quotidien.
En février 2020, on se déplacera dans les îles du Nord-Est, avec Manifesto(ns) !, une série de textes de divers auteurs (Judy Brady, Nicoleta Esinencu, Julie Gilbert, Elfriede Jelinek, Jean-Luc Lagarce, Marguerite Yourcenar, Mathilde Aubineau et Sarah Calcine). Il s’agira d’appels à penser, sur des questions d’actualité, d’aujourd’hui et d’hier. Entre humour et réflexion, ce voyage ne sera à manquer sous aucun prétexte !
Enfin, tel un oasis jamais atteint, La pièce parfaite, pas encore écrite, viendra clore la saison ! L’auteur n’en a même encore été désigné. Projet original du POCHE/GVE pour la saison, cette pièce sera une commande du public, représenté par un groupe de spectateurs, qui pourront choisir les thèmes, les axes et même qui écrira cette pièce, dont la mise en scène sera signée Yvan Rihs. De quoi va-t-on parler ? Premier élément de réponse le mardi 18 juin prochain dès 19h au bar du théâtre pour les plus curieux d’entre vous…
Un nouvel ensemble
Après le succès de l’ensemble de la saison dernière, Mathieu Bertholet et son équipe ont décidé de poursuivre l’expérience d’une troupe désignée d’avance, et c’est ainsi que, Christina Antonarakis, Nora Steinig ou encore Aurélien Gschwind – visages familiers des précédentes saisons – seront accompagnés de 8 autres comédiens : Jeanne De Mont, Vincent Coppey, Marie-Madeleine Pasquier, Léa Pohlhammer et Bastien Semenzato, déjà aperçus sur les planches genevoises. Enfin, trois « nouvelles » têtes seront à découvrir, avec Angèle Colas et Guillaume Miramond, fraîchement diplômés de la Manufacture, et Wissam Arbache, porteur de poésie et de langue arabe, qui sera à coup sûr l’une des personnalités marquantes de la saison.
Avec cette nouvelle troupe, la saison du POCHE/GVE promet de … Faire_durer le plaisir et les moments réflexion dans ce voyage insulaire… On a hâte d’y être !
Fabien Imhof
Photo : © Samuel Rubio
