Friedensreich Hundertwasser : die Kunst in der Natur und die Natur in der Kunst – l’art dans la nature et la nature dans l’art
Friedensreich Hundertwasser : die Kunst in der Natur und die Natur in der Kunst – l’art dans la nature et la nature dans l’art
Zwei Seelen wohnen, ach! in meiner Brust. Parce qu’il y a surement une présence germanique dans votre arbre généalogique, La Pépinière fusionne deux grandes régions linguistiques suisses et vous propose des articles culturels pour une (re)découverte de l’allemand.
Pour vous, l’allemand, c’est … et c’est à vous de jouer, dans les deux langues ! (Et qu’on ne se préoccupe pas des fautes !) Expliquez-nous votre choix en bref en allemand et ce qui vous a plu, en détail, en français !
Illustrez votre coup de cœur, parlez-nous d’un Renner, Knaller oder Kleinod, les pieds en éventail, confortablement posés sur le fauteuil d’Oma & Opa.
Notre pigeon de la Pépinière tient à son perchoir, mais non le crachoir !
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Friedensreich Hundertwasser : die Kunst in der Natur und die Natur in der Kunst – l’art dans la nature et la nature dans l’art
Warum Hundertwasser?
Friedensreich Hundertwasser ist ein Künstler, den ich vor meiner Reise in Wien nicht kannte. Ich habe seinen Namen, der neben einem Bild eines – meiner Ansicht nach – merkwürdigen Hauses stand, zum ersten Mal in einem Reiseführer über Wien gelesen. Da ich keine Schule an diesem Tag hatte, bin ich in die U-Bahn Richtung Landstrasse gesprungen, über mehrere Straßen gegangen, bis ich das Ufer der Donau erreichte und mich vor dem Museum Hundertwasser – eine alte Fabrik, die von Hundertwasser renoviert wurde – befand. Ich bin von der eigenartigen Fassade des Gebäudes überrascht worden: es war keine jedermanns Fassade, sondern eine, die aus schwarzen und weißen keramischen Ziegeln bestand, mit Fenstern von verschiedenen Farben und mit Bäumen auf dem Dach. Es war, als ob ich mich plötzlich in einem Märchen befand.
Etwas länger gesagt…/ en détail :
Une fois entrée dans le musée Hundertwasser, j’ai tout d’abord été surprise par la diversité du travail de Hundertwasser. Peintre et architecte, Hundertwasser a exploré de nombreuses techniques artistiques, telles que la lithographie, la gravure sur bois, la confection de tapisseries ou encore l’illustration de livres. La variété des techniques employées par le peintre-architecte n’empêche toutefois pas que l’on ne reconnaisse, dans l’ensemble de ses œuvres, une grande cohérence artistique. Ses peintures, par exemple, sont toutes très colorées et contiennent la plupart du temps deux motifs : des formes (spirales, lignes etc.) qui représentent la nature ou les mouvements présents dans la nature (la croissance des plantes p.ex.) et des éléments architecturaux (portes, fenêtres etc.). Ces deux motifs sont constamment en écho et dépendent l’un de l’autre : les formes peuvent être statiques comme des bâtiments et l’architecture peut sembler émerger directement de la nature. Ces caractéristiques se retrouvent aussi dans les bâtiments conçus par Hundertwasser.
L’architecte a en effet, au cours de sa vie, mis son art au profit d’une cause très importante à ses yeux : la protection de l’environnement. Planter des arbres sur les toits des maisons, construire des fontaines à l’intérieur des bâtiments et améliorer la gestion de l’eau et de l’énergie dans les ménages sont autant de projets artistiques et d’initiatives qui se trouvent réalisées dans ses constructions. Hundertwasser a également élaboré des affiches pour la protection des forêts tropicales ou contre la construction de centrales nucléaires et a lui-même vécu dans le respect de l’environnement. Celui-ci a en effet habité de nombreuses années retiré dans la nature dans des habitations qu’il a lui-même conçues. Les noms « Friedensreich » « Hundertwasser » sont également très éloquents puisqu’ils signifient littéralement en français : « le royaume de la paix » et « les cents fleuves ».
La découverte du travail de Hundertwasser a été pour moi très enrichissant. Habituée, d’une part, à voir des peintures représentant la nature, sans toutefois que la nature ne semble directement se propager dans les toiles, et, d’autre part, à être entourée de bâtiments et d’immeubles souvent construits au détriment de la nature, je considère que la richesse du travail de l’artiste réside dans sa capacité à unir la nature et l’art. Ceux-ci se complètent et se répondent, sans jamais toutefois s’opposer totalement. Il est également de nos jours souvent difficile d’effectuer des actions en accord avec ses principes de vie : comment, par exemple, rester à la mode – et, par conséquent, acheter parfois des habits provenant d’un autre continent – et respecter l’écologie, comment maintenir ses relations sociales sans passer des heures sur les réseaux sociaux etc. ? Hundertwasser est ainsi à mes yeux une source d’inspiration puisqu’il a réussi à réaliser une œuvre en accord avec sa philosophie de vie.
Louise Grob
Repères temporels : Hundertwasser est le pseudonyme employé par Friedrich Stowasser, un artiste et architecte autrichien, né le 15 décembre 1929 à Vienne et décédé le 19 février 2000 à bord d’un navire le ramenant de Nouvelle-Zélande. L’artiste a effectué de nombreux voyages, notamment en France, en Italie, en Autriche, au Maroc, en Tunisie et au Japon et vécu, dans les années septante, en Nouvelle-Zélande. Il s’est, au cours de sa vie, activement engagé pour l’environnement.
Peintures : © Namida, Glarus AG