Les réverbères : arts vivants

Oser, explorer, partager et imaginer au douze dix-huit

Comme chaque année, le douze dix-huit se targue d’avoir une programmation mêlant différents arts de la scène, pour toujours plus de diversité : musique, danse, cinéma, impro sont au programme d’une saison 2024-2025 prometteuse, et forte de 13 spectacles.

La saison s’ouvrira du 9 au 13 octobre, avec un seul-en-scène entre théâtre et musique, dans lequel on retrouvera Gabriel Charbonnet, sur un texte de Cédric Chapuis. Dans Une vie sur mesure, un jeune homme qui ne rentre pas forcément dans les normes fait la rencontre d’une batterie. La passion pour cet instrument est immédiate, et c’est autour de cela que sa vie, drôle et bouleversante, se construit.

Rendez-vous ensuite avec l’inspecteur Reynolds et une nouvelle enquête à mener au sein du Chelsea Hotel, du 6 au 22 novembre. Chaque soir, un·e nouvel·le invité·e viendra tenter de démêler le vrai du faux et identifier le ou la coupable…

On change de décor en décembre, avec une relecture féministe du mythique Dirty Dancing. Dans Quand je serai grande, je serai Patrick Swayze, Chloé Oliveres présente son premier seule-en-scène, dans lequel elle revient sur ses amours, qu’elle les ait vécues ou imaginées, tout en proposant une certaine autodérision, une forme de tragédie, de la danse et des chansons pas toujours compréhensibles. On se réjouit déjà de clore l’année ainsi !

En janvier, retour de l’impro, avec Première rencontre. Odile Cantero et Christian Baumann inventeront chaque soir, comme le titre l’indique, la première rencontre de deux êtres, comme on en vit tous les jours. Sera-t-elle marquante, inoubliable ou, au contraire, totalement anodine ? Cela, ce sont les indications reçues à chaque fois qui le décideront.

Deux spectacles seront à voir en mars. À commencer par Viril(e.s), dans lequel Capucine, Garance, Justine, Mégane et Sofia, issues d’univers très différents, évoquent leur rapport aux hommes, à la séduction, à la domination, ainsi qu’à la violence et au désir de liberté. Une manière d’interroger cette virilité, parfois abusive, comme l’évoque Eddy De Pretto. On retrouvera ensuite Sofiane Chalal dans un seul-en-scène dansé, en collaboration avec Groove’N’Move. Avec Ma part d’ombre, il signe un solo en forme de poésie en mouvement, accompagné de textes et d’images, pour questionner le corps virtuose, la tolérance et l’acceptation de l’autre. À voir du 14 au 16 mars.

En avril, place a du théâtre protéiforme. Dans L’érotisme à fleur de paume, Élima Héritier et Laurent Baier mêleront parole et geste pour narrer des histoires sensuelles. Un spectacle accessible également pour les personnes sourdes et malentendantes. On nous annonce de l’espièglerie, des malentendus, de l’humour et de l’amour…

Du 14 au 18 mai, on retrouvera un groupe pas comme les autres. Dans Band(e) à part, le Collectif Duncan, avec Coralie Vollichard, Boris Degex et Paul Berrocal, incarne un groupe de pop à la notoriété très moyenne. Une visite dans l’envers du décor, façon documentaire, pour mieux comprendre les interactions et les enjeux au sein de ce vrai-faux groupe.

La saison se clôturera… en allemand ! Avec The Game of Nibelungen, l’hilarante Laura Gambarini vous emmène dans une classe d’école pour une leçon de langue germanique, autour du classique médiéval des Nibelungen, à grands renforts d’objets. Un moment à savourer encore et encore !

Pour les plus jeunes aussi

À côté de sa programmation pluriartistique, le douze dix-huit pense aussi aux enfants ! De septembre à décembre, plusieurs dimanches seront consacrés au Petit Black Movie. À 11h, les enfants pourront découvrir différentes propositions dans le cadre de ce festival qui leur est réservé.

En février, Christian Baumann et Malik Kaufmann leur proposeront, dès 7 ans, l’Imaginascope. Avec ce spectacle d’impro, on plongera dans l’univers de deux frères qui retrouvent du matériel scientifique dans un grenier et décident de partager les souvenirs d’enfance que cela leur inspire. Du 14 au 16, on retrouvera également le festival Animatou : durant trois jours, les plus curieux·ses pourront découvrir le monde de l’animation, avec des courts et des longs métrages, en sensibilisant les différentes générations à la culture de la différence.

Enfin, le 25 mai, retrouvez les désormais célèbres Plouf et Splatch, ces grenouilles, ou plutôt cette grenouille et cette abouille qui se posent de nombreuses questions sur la vie et l’univers. Dans PourquoooOAA, la Fabrique Infinie tenteront d’y répondre, à grands renforts de musiques entraînantes pour les plus jeunes !

Que vous soyez petit·e ou grand·e, amateur·ice de théâtre, de danse, de musique ou d’impro, ou tout simplement curieux·se de découvrir de nouvelles choses, la saison du douze dix-huit semble donc faite pour vous ! D’ailleurs, concernant l’impro, le douze dix-huit vous offre trois petits suppléments : en septembre, février et mai, les Polyglots will come to présenter un spectacle bilingue totally unexpected. Le 29 septembre, Christian Baumann présentera aux plus jeunes ses Contes spontanés, dont on ne sait encore rien de l’histoire qui sera narrée. Enfin, le 24 mai, Nina Cachelin et Eric Lecoultre inventeront leur relation, au gré des propositions du public, dans Toi & Moi.

Fabien Imhof

La programmation complète et les détails de chaque spectacle sont à retrouver sur le site du douze dix-huit.

Photo : ©WikiCommons

Fabien Imhof

Titulaire d'un master en lettres, il est l'un des co-fondateurs de La Pépinière. Responsable des partenariats avec les théâtres, il vous fera voyager à travers les pièces et mises en scène des théâtres de la région.

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