Un sacré menu au Pommier
Pour sa première partie de saison 24-25, le Pommier peut se targuer de proposer pas moins de 25 événements, entre théâtre, performances, cartes blanches gourmandes, impro, slam, danse, musique, expositions… De quoi nourrir l’âme et la panse !
Du théâtre, pour petit·e·s et grand·e·s
Pour ouvrir sa saison, le Pommier accueille la dernière création d’Emilie Cavalieri. Dans Ainsi soit-elle, à voir du 4 au 12 septembre, elle nous narre la soirée des plus banales de son personnage… jusqu’à l’irruption d’un inconnu dans l’appartement. S’ensuivra Denise, de Camille Mermet et Sébastien Grosset, annoncé comme un mystère, un polar. À vous de mener l’enquête, grâce aux indices semés sur la scène, jusqu’à découvrir la vérité. Puis, le 22 septembre, on retrouvera deux représentations de À l’envers, à l’endroit, un spectacle à voir dès 6 ans, dans lequel on imagine que tout s’inverse : Blanche-Neige pourrait être un garçon sauvé par une princesse qui terrasse les dragons…
Les 2 et 3 octobre, on s’empare d’une thématique autrement plus violente et tristement actuelle : dans Marche Salope, Celine Chariot tente d’en finir avec la culture du viol, dans un spectacle sonore et documentaire, basé sur des déclarations réelles et inacceptables. À la fin du mois, un peu plus de légèreté avec Michel Sauser qui montera sur la scène nous raconter Le chant du levain. Dans cette performance boulangère, il expliquera les secrets d’un métier en constante évolution, les difficultés qui se présentent, tout en mettant l’eau à la bouche… et dans sa pâte à pain. Il sera toujours question de nourriture les 30 et 31 octobre dans Fatayer Bi Banadoura – Chaussons au tomates, entre Liban et France, entre histoire d’amour et cuisine.
En novembre, le Pommier accueillera la cie Rupille 7 pour un midi-théâtre, entre Flipchart et Tragédie ! La mission est simple : rendre la tragédie grecque accessible et compréhensible, à l’aide d’un flipchart. Facile, non ?
Au mois de décembre, Jeanne Spaeter racontera son étrange relation avec un homme qu’elle ne connaissait pas avant la relation. Celle-ci, d’une durée de 365 jours, ni plus ni moins, a été régie par un contrat comportant 14 clauses. Ou comment questionner le rapport du privé au public. On retrouvera également Clea Eden et Fanny Krähenbühl pour la présentation de la saison à venir, ou plutôt de la ligne artistique qu’elles comptent donner au Pommier, elles qui en reprendront la direction durant la prochaine saison.
Des expositions en pagaille
La saison sera également accompagnée de deux expositions au long cours. Du 3 septembre au 18 octobre, Simone Nicola Filippo présentera Héroïnes. Reprenant l’esthétique des jeux vidéo, films d’animation et autres romans, l’artiste réfléchit sur les personnages féminins et leur représentation dans la fiction, entre tradition et modernité.
Puis, du 12 novembre au 19 décembre, Dany Petermann Boulala débarquera avec United colors of Boulala, où il présentera ses peintures représentant différents univers visuels. Plutôt que de varier les sujets, ce sont les couleurs et leur vivacité qui sont au centre du projet. On pourra y voir des portraits, présentés de différentes manières.
Du slam à la pelle
L’une des approches marquantes de cette demi-saison est la grande présence de performances de slam, souvent accompagnées d’un atelier d’écriture. Premier rendez-vous le mercredi 25 septembre, avec Jonas Lambelet et Ceux que l’on mange & Boucherie(s). L’atelier se concentrera sur la manière de déclamer les textes, avant de slamer sur un thème simple et universel : manger. Un spectacle engagé, qui questionne nos habitudes et tout ce qu’elles impliquent, dont on n’a pas forcément toujours conscience.
On se retrouve ensuite le 23 octobre, avec Kolya et Amuse-bouche. Il s’agira cette fois de s’amuser avec les mots et leurs sonorités, pour créer de courts textes de trois minutes, mais qui ne manqueront pas de percussion. La soirée se poursuivra avec une scène ouverte.
Le 20 novembre, les Belges et Z&T proposeront des Récits urbains, Récits témoins. L’atelier permettra aux participant·e·s de relater des événements survenus dans la rue, entre injustices et discriminations. Puis les slameuses ouvriront la scène pour permettre à chacun·e de déclamer ses textes. Les deux jours suivants, elles présenteront leur performance Beat’ume, dans laquelle elles errent dans les rues et à travers les mots, pour bousculer les codes et parler de sexisme ordinaire et quotidien, tout en dénonçant les discriminations.
Enfin, le 18 décembre, Mamdarine proposera un atelier et une scène ouverte intitulés Blanc comme neige. Comment passer le cap de la page blanche ? C’est ce dont elle propose de parler avec les participant·e·s, en explorant les silences et les non-dits pour trouver les mots.
Carte blanche gourmande et artistique
La thématique de la nourriture sera, vous l’aurez compris, importante dans cette demi-saison. C’est entre autres parce que Le Pommier a décidé de donner carte blanche au responsable de son bar, Gabriele Lo Sterzo, entre le 21 octobre et le 2 novembre. C’est dans ce cadre qu’on assistera aux deux performances boulangère et culinaire de Michel Sauser et Hiba Najem, ainsi qu’à la scène slam Amuse-bouche.
On retrouvera également une exposition de Mathilde van Gheluwe en partenariat avec Chocolatissimo ; un midi-théâtre de la Compagnie Digestif dans lequel ils revisitent le folklore valaisan pour accompagner le repas ; ainsi qu’une clôture de carte blanche en musique, avec un Opéra (et) bouffe, encore une fois en partenariat avec Chocolatissimo.
Un festival au cœur de la programmation
Véritable temps fort de l’automne neuchâtelois, le marionnNEttes – festival international, débarque dans la Ville du 1er au 10 novembre. Deux spectacles seront à voir au Pommier. Les 5 et 6 novembre, une compagnie slovène narrera un conte moderne, entre marionnettes et projections vidéo, dans Somewhere else. Puis, les 7 et 8 novembre, les Allemand·e·s du Marotte Theater présenteront Adams Äpfel, où les situations absurdes côtoient des personnages bizarres, des armes à feu et des tartes aux pommes. Une comédie absurde, noire et grinçante à la fois.
De la danse et de l’impro encore
Le Pommier peut se targuer de proposer un menu particulièrement varié, sans se restreindre ! Les 14 et 15 novembre, Kiyan Khoshoie et sa cie KardiaK présenteront Wannabe. Dans ce spectacle introspectif, il explorera ses souvenirs, sa chambre d’enfant et les artistes qui l’ont marqué et conduit à devenir danseur. On se déhanchera notamment sur Janet Jackson, Justin Timberlake ou encore les Spice Girls…
Le 28 novembre, place à Ruth Childs et Blast !, une étude sur les corps douloureux ou en souffrance. Une incarnation de la violence, parfois quotidienne ou intériorisée, pour la transformer en une énergie vitale et positive.
Enfin, du 11 au 13 décembre, la compagnie Lausanne-Impro viendra improviser un film en 2×45 minutes. Sans aucune préparation, et au gré de l’envie du ou de la réalisateur·ice du soir, il faudra prouver son talent en à peine trois quarts d’heure. Le dimanche 15, un version pour les kids sera également proposée.
Fabien Imhof
La programmation complète et les détails de chaque spectacle sont à retrouver sur le site du Pommier.
Photo : ©Les lundis des mots
