Les réverbères : arts vivants

Une saison pleine d’aventures pour l’Ensemble Contrechamps

Avec sa saison 25-26, l’Ensemble Contrechamps nous invite au voyage et dans le monde, pour tracer de nouveaux chemins. Quoi de mieux qu’une croisière sur le lac à bord d’un catamaran pour nous présenter les grandes lignes de cette nouvelle saison ?

C’est sur le FloatInn que Serge Vuille, directeur artistique de l’Ensemble, nous a accueilli·e·s, accompagné de Susanne Peters, flûtiste de Contrechamps, et de Katharina Rosenberger, qui portera le projet The Gap, présenté fin août à La Bâtie. Cette saison porte le thème de l’aventure, avec un voyage à travers le monde pour l’Ensemble, tout d’abord, qui sera invité dans plusieurs prestigieux festivals et institutions. À commencer par Darmstadt, où se tient un festival depuis 1947, dans lequel sont jouées les œuvres les plus marquantes du moment. Contrechamps se produira également à Huddersfield, ville universitaire d’Angleterre, dans laquelle la musique contemporaine tend à se développer ; ainsi qu’à Paris, où l’Ircam l’invite pour une recherche autour notamment de la synthèse vocale et de chansons sans chanteur·se. L’Ensemble reprendra également certains de ses concerts à Oslo, Annecy ou Barcelone. Sans oublier deux tournées : la première en Amérique du Nord, où il passera par Montréal, Toronto, Chicoutimi et New York ; la seconde en Australie, entre Canberra, Sydney et Melbourne. L’objectif est de faire durer le voyage, avec des tournées et des résidences, pour pouvoir interagir également avec les musiques locales.

Faire voyager la musique genevoise

L’un des objectifs affirmés de l’Ensemble Contrechamps et de changer les perspectives, afin de faire voyager les artistes et spectacles genevois. Ainsi, pour ouvrir sa saison, le 25 septembre, l’Ensemble accueillera Canadiana, pour un avant-goût de la tournée nord-américaine. Deux semaines plus tard, aux 6 Toits, c’est le retour des Territoires sonores, une carte blanche adressée aux titulaires de Contrechamps, qui exploreront l’œuvre de de la trompettiste Susana Santos Silva pour y découvrir de nouveaux territoires. Le 10 octobre, on aura l’occasion de découvrir une pièce radiophonique inédite de Frank Martin ! Accompagné de l’habillage sonore de Jonathan Friggeri, on nous promet, à l’Auditorium Ansermet, une Odyssée à travers Le Portail de glace.

On se retrouve ensuite en février, avec la Nuit kino-sonique, pour quatre heures de musique par petites doses. On y explorera la musique électro-acoustique, à l’aide de la vidéo : un avatar incarnera les mouvements de Daniel Zea, pour modifier les textures sonores de sa composition. Le 26 avril, dans le cadre des concerts du dimanche, l’Ensemble jouera avec des musicien·ne·s de la HEM, pour présenter Coro, une manière de réimaginer complètement le dispositif orchestral, à travers une quarantaine de duos.

Le 15 février, Aurélien Chappuis – également présent sur le bateau – nous invite à participer au Chœur en fusion, en collaboration avec l’OCG, pour le troisième opus de ce spectacle participatif. Les inscriptions sont ouvertes ! La saison se terminera en juin avec un autre concert participatif, où cette fois-ci tous les instruments sont invités à venir, quel que soit leur niveau, pour interpréter une œuvre créée par Olga Kokcharova.

Des collaborations à foison

L’Ensemble Contrechamps s’est imposé comme un incontournable de la scène genevoise et propose de nombreuses collaborations. À commencer avec La Bâtie et The Gap, une performance installation composée et imaginée par Katharina Rosenberger. Inspirée par Kafka, elle nous invite à voyage dans l’espace et le temps, à travers une installation tout sauf linéaire, qui explore les rapports entre passé, présent et avenir. On poursuivra le 31 octobre, avec le GIFF, pour une quarantaine de représentations adressées chaque fois à 16 personnes. Dans Locus Solus, à travers un environnement visuel immersif et un casque VR, on explorera les réalités virtuelles, tout en entendant des sons joués en live.

À l’occasion de l’exposition des 80 ans de la bombe atomique, le Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen sera rejoué par l’Ensemble au Musée International de la Réforme. Puis, les 14 et 15 mars, on se retrouve à l’ONU pour la première partie de L’empereur d’Atlantis, avant de se déplacer à la Comédie pour la seconde partie de cet opéra qui traite de totalitarisme et de fascisme.

Le 18 avril, avec le Festival Archipel, on explore un concert concentré sur la temporalité, sans direction musicale. Dans Vortex Temporum, Zeynep Toraman, compositrice de l’Ircam fera suite à la recherche sur la synthèse vocale et l’absence de chanteur·se.

Sans oublier les familles

L’Ensemble Contrechamps, c’est enfin une vaste programmation destinée aux familles et aux enfants. À commencer, le 12 octobre, par une collaboration avec Eklekto et l’OCG, pour un premier concert découverte aux 6 Toits, afin de débuter la semaine de l’éveil culturel. Les 16 novembre et 11 janvier, Contrechamps fait le grand écart, avec d’autres concerts découvertes, d’abord au Musée d’Histoire des Sciences, puis aux 6 Toits pour découvrir des instruments qui n’ont, a priori, rien en commun.

Le 23 novembre, ce sera la journée des familles, pour laisser la place à la nouvelle génération et permettre de découvrir la musique par différents biais, comme des contes, des concerts et d’autres surprises. Parlant de contes, un autre concert découverte aura lieu le 22 mars, toujours aux 6 Toits : avec Cont’Onc, on s’inspire de Ionesco et d’une musique d’Aperghis pour faire rire petit·e·s et grand·e·s. Enfin, on n’oubliera pas d’évoquer le jeudi 28 mai, pour le Jeudi au MAH, avec une carte blanche donnée à John M Armleder, et trois musicien·ne·s qui s’inspireront de l’exposition du moment pour inventer un spectacle.

Alors, prêt·e·s à voguer avec l’Ensemble Contrechamps en 25-26 ?

Fabien Imhof

Les informations pratiques et les détails de chaque spectacle sont à retrouver sur le site de l’Ensemble Contrechamps.

Photos : ©Jürg Frey (Ensemble Contrechamps), ©Guillaume Collignon (Aurélien Chappuis dirigeant le Chœur en fusion), ©Hans Gut (portrait de Katharina Rosenberger), ©Guillaume Collignon (éveil musical)

Fabien Imhof

Titulaire d'un master en lettres, il est l'un des co-fondateurs de La Pépinière. Responsable des partenariats avec les théâtres, il vous fera voyager à travers les pièces et mises en scène des théâtres de la région.

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