Les réverbères : arts vivants

Venez en prendre plein la vue au TMG

Au TMG, on voit grand. Cette saison 2025-2026 a l’ambition de rendre hommage à l’humanité, dans ce qu’elle a de plus beau, de plus poétique. Donc l’objectif pour cette année est d’en mettre : Plein les yeux !

Après une saison 2024-2025 enthousiasmante et vivifiante, le TMG continue sur sa lancée en nous proposant une programmation plus qu’alléchante. Les spectacles choisis ont pour optique de nous faire voir les aspects magnifiques, merveilleux de nos existences. Mais aussi de nous réunir en ces temps vraiment pas évidents, selon les mots d’Isabelle Matter, la directrice du Théâtre, qui inaugure sa dixième année à ce poste. Cette saison se veut tournée vers l’avenir, avec notamment deux spectacles de création en fin de saison, portés par de jeunes artistes.

Au TMG, on aime reprendre les spectacles aimés, parfois une fois, deux fois, même trois fois. Le spectacle qui ouvre la saison est une reprise, La première fois, qui parle comme son nom l’indique de toutes les premières fois qui jalonnent une vie, et qui touche tous les âges, dès 5 ans. Celles à la fois anodines, et celles marquantes, qui ne se vivront qu’une fois…  En décembre, c’est OUCH ! par LaFanfareDuLoup qui revient pour notre plus grand plaisir, pour célébrer l’étrange et la bizarrerie dans un concert marionnettique. Suivi en janvier par Tu comprendras quand tu seras grand, qui se joue pour la troisième fois sur les planches du TMG. Co-écrit par Steven Matthews, celui-ci avait envie de parler de l’école, ce qu’on y apprend ou pas, en somme, de faire une fable des cancres.

La poésie n’a pas d’âge au TMG, avec des spectacles accessibles dès 2 ans, comme Océans, de la Cie Succursale 101, en octobre : par le théâtre d’ombre colorées, les marionnettes et les vidéos, Angélique Friant nous plonge dans un univers immersif et sensoriel foisonnant. L’ombre des choses, présenté en mars pour les petits dès 4 ans, joue sur notre rapport à l’illusion en défiant les lois de la physique pour créer un spectacle poétique et très créatif. Sur les pas d`Oodaaq, en janvier, est un spectacle d’une très belle facture, racontant l’histoire d’un bébé créature qui tombe dans un monde complètement hostile. Un bel hommage aux obstacles qu’on doit franchir et qui font grandir.

Des co-productions jalonnent la saison, pour mettre l’accent sur l’importance de la collaboration, et se découvrent hors des murs du TMG. La première se déroule au théâtre Am Stram Gram en octobre, avec Spécimens, un spectacle ayant pour vocation de rendre contemporaine la marionnette à fil, avec un pitch plus qu’intrigant, qu’on vous glisse ici : une vendeuse en poissonnerie, après s’être fait humilier par son patron, plonge dans une faille spatio-temporelle qui la renvoie à la préhistoire, à l’apparition des premières formes de vie sur Terre… La seconde co-coproduction clôture la saison en mai, et ce n’est rien de moins qu’un opéra marionnettique, Philémon et Baucis, créé avec l’Orchestre de Chambre de Genève et mis en scène par Kim Crofts. Il s’agit d’une adaptation familiale de l’opéra composé par Joseph Haydn en 1773 spécialement pour les marionnettes. Ce sera à découvrir en mai 2026 sur les planches de l’Ecolint.

Les lettres de mon père fait venir en novembre la grande dame belge du théâtre d’objets, Agnès Limbo. Il s’agit d’un spectacle issu de la relecture des lettres reçues par son père resté au Congo, lorsqu’elle était enfant en Belgique, lues avec ses yeux d’aujourd’hui, et sa vision post-coloniale. Les Belges sont à l’honneur cette saison avec également Simple Machines, de la Cie Kwaad Bloed. Ugo Dehaes, chorégraphe radical, prend le parti de licencier sa troupe de danseur·se·s et de les remplacer par des robots achetés sur Amazon. Le public pourra découvrir ce drôle de ballet autour d’une table, pour un spectacle intimiste et percutant. Peu de places disponibles, réservez vite !

Pour continuer sur sa lancée internationale, le TMG fait d’une pierre deux coups avec la Cie Snafu, qui vient tout droit du Canada en mars pour nous régaler de deux spectacles d’un théâtre d’objets bien particulier. Le premier, Epidemic Circus d’Ingrid Hansen, formée par la Jim Henson Company (Fraggle Rock, Sesame Workshop), utilise le dispositif du micro-cinéma, pour filmer ses doigts qui prennent vie sous bien des aspects… réservé aux adultes et ados ! S’ensuit une version family friendly avec le Baby Tyler Show, qui utilise les mêmes procédés pour conter comment Baby Tyler découvre ses super-pouvoirs pour surmonter les nombreux obstacles qui traversent la vie des petits.

Pour terminer la saison, comme mentionné plus haut, le TMG fait la part belle à la jeunesse, avec Feu au lac en avril, une création originale qui utilise des marionnettes traditionnelles pour raconter entre autres, une révolte paysanne à Chancy. Le Cabaret en chantier viendra mettre un traditionnel point final à cette belle proposition, avec six à sept programmations de formes courtes, l’occasion de célébrer ensemble la marionnette sous toutes ses formes ! Une programmation donc, illustrée par le graphiste Tassilo Juedt, qu’on se réjouit de suivre pour en prendre PLEIN LES YEUX !

Léa Crissaud

La programmation complète et les détails de chaque spectacle sont à retrouver sur le site du Théâtre des Marionnettes de Genève.

Photo : ©Tassilo Juedt

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