La plume : créationLa plume : littératureRécit participatif n°1 : Du jardin au balcon

Du jardin au balcon : épisode 19

C’est le printemps ! Des jardins aux balcons, la belle saison est là… mais, quand on est enfermé.e.s à l’intérieur, difficile d’en profiter.

Du jardin au balcon est un projet d’écriture participative qui veut remédier à cette situation. La Pépinière a réuni des rédacteurs très différents – amateurs, confirmés, loufoques, sérieux, timides ou exubérants. Un seul mot d’ordre : faire vivre le printemps, en observant ce qui est là – de l’autre côté de la fenêtre, sous le balcon, dans le jardin.

Entre le feuilleton et le cadavre exquis, Du jardin au balcon vous accompagnera chaque jour dans un texte évolutif et des aventures rocambolesques. À l’issue du projet, nous aimerions envoyer gracieusement le texte ainsi produit aux EMS du canton, afin d’apporter à leurs pensionnaires un peu de printemps, en cette période troublée.

Alors, vous nous suivez ? C’est parti !

Retrouvez le début du feuilleton ICI !

* * *

Épisode 19 : à dos de… ?!

TOC-TOC-TOC… En réalité, le bruit semble venir de l’intérieur du coucou. Pour tirer cela au clair, Aglaë décide d’aller voir. Elle se retourne vers Skipy et Sidoine, enthousiaste :

« On va rentrer là-dedans. Vous me suivez ? »

Ensemble, ils formeraient une équipe formidable ! Aglaë se sent comme Indiana Jones, prête à relever tous les défis. Sidoine hausse les épaules, sceptique :

« Puisqu’il le faut… » marmonne-t-il.

Au fond, il est ravi d’accompagner Aglaë : la jeune femme a du cran et ne le laisse pas indifférent. Et au moins, s’ils entrent dans le coucou, ils échapperont aux insectes géants ! Quoique… Aglaë jubile : elle le savait ! Sidoine, sous sa carapace de vieux râleur, cache un être qui vaut la peine d’être connu. D’ailleurs… lui qui redoutait ce monde étrange, est-il vraiment entré sous la tente à cause de son canard ? Ou pour une autre raison ?

« Bon, dépêchons-nous ! » s’exclame Skipy, l’esprit toujours pratique.

L’équipe fraîchement formée se dirige en direction de l’IMMENSE coucou suisse… Au bout d’un temps qui leur semble être une éternité (en réalité, exactement douze minutes), Aglaë met le doigt sur le nœud du problème :

« Notre petite taille nous ralentit ! À ce rythme, on atteindra le coucou dans 3 jours !!! Il faut trouver une solution pour avancer plus rapidement………. je sais !!! Il faut utiliser des insectes comme moyen de transport. Grâce à eux, on ira bien plus vite ! Si on met la main sur un cafard… on en fera un CARfard ! »

Skipy est enthousiaste :

« Bonne idée ! Je pense qu’on aura plus de chance de trouver des Agabus, dans cette prairie. Ce sont des petits coléoptères de la famille des Dytiscidés. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Mais où trouver ces fameux Agabus ?… Un drôle de bruit résonne tout à coup : trrroottetrrrooottetrrootteTRROOTTEETRROOOTTETRRROOOOTTTTETROOOTTTE… Skipy a de grands gestes frénétiques :

« Une colonie d’Agabus ! Et elle fonce droit sur nous ! Faut en attraper un !!! »

La suite est un méli-mélo d’actions confuses. Dans l’agitation, Aglaë parvient à se jeter sur le chemin d’un Agabus déchaîné : telle une cowgirl lors d’un rodéo, elle saute sur le dos de l’insecte. Oulàààà ! C’est qu’il bouge vite !!! Heureusement il suffit de lui attraper les antennes et de le caresser pour qu’il se calme. À ses côtés, Sidoine et Skipy l’ont imitée : les voilà chacun pourvu d’une monture. Un petit coup de talon et les Agabus galopent en direction du coucou géant. TOC-TOC-TOC… TOC-TOC-TOC ! Le bruit devient toujours plus intense. Arrivés au pied du coucou, nos trois aventuriers doivent se rendre à l’évidence : la structure est tellement haute qu’ils ne pourront jamais l’escalader. Comment faire pour grimper ? Devant l’air dépité d’Aglaë, Sidoine a la réponse :

« Les Agabus volent aussi, ma jolie. Utilisons leurs ressources jusqu’au bout ! »

Et HOP ! Après un léger coup de talon, le coléoptère décolle. Aglaë, Sidoine et Skipy s’élèvent dans un vrombissement d’ailes. C’est à la fois grisant et terrifiant ! Une fois au sommet, les Agabus les déposent à côté du cadran, tout près d’une porte fermée qui dissimule l’oiseau du coucou… Aglaë scrute la machine. Il y a quelque chose d’étrange. On dirait que… oui, c’est ça ! Le coucou ne paraît pas fonctionner : il n’indique pas du tout la bonne heure ! Au lieu de tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, il va… à l’ENVERS !

Serait-ce le fin mot du mystère ? Pourront-ils rentrer chez eux s’ils réparent le coucou ? Et comment rentrer à l’intérieur pour contrôler le mécanisme ?

Dans un grincement, la porte du coucou s’ouvre…

Rachel Crausaz

La suite, c’est par ICI !

Et pour retrouver tous les épisodes, c’est par LÀ !

Photo : © Fabien Imhof

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