La plume : créationLa plume : littératureRécit participatif n°2 : La Geste d'Avant le Temps

La Geste d’Avant le Temps : épisode 17

Votre salon est trop petit pour vos ambitions ?

Vous rêvez de parcourir des étendues sauvages, des citadelles élancées, de terrasser des dragons, de rencontrer des elfes, de mettre la main sur un trésor… ou d’embarquer sur un bateau pirate ? La Geste d’Avant le Temps est un récit participatif qui veut remédier à l’exiguïté de nos domiciles et rêver d’un autre monde.

La Pépinière a réuni des rédacteurs très différents : amateurs, confirmés, jeunes ou plus âgés, sages, originaux, déjantés, bagarreurs… Ensemble, ils vont vous emmener dans une quête épique, entre fantastique et science-fiction – sur les ailes de leurs imaginations !

Entre le feuilleton et le cadavre exquis, La Geste d’Avant le Temps vous accompagnera chaque jour dans un texte évolutif et des aventures palpitantes. Nous espérons ainsi vous changer les idées, en cette période confinée… Que faire à l’issue du projet ? Lecture publique ? Publication ? Performance ? Nous cherchons encore des idées !

Alors, vous nous suivez ? C’est parti !

Retrouvez le début du feuilleton ICI !

* * *

Épisode 17 : les deux colonnes

L’énigmatique chanson les accompagna, tandis qu’ils prenaient congé des Anciens.

Comme convenu, Je’An conduisit Hypérion sur les hauteurs de la cité. Là se tenaient, majestueuses et anciennes, les deux colonnes de pierre. Plus encore que l’inquiétude, c’était la chanson qui occupait l’esprit d’Hyperion – elle ressemblait à s’y méprendre à celle que lui avait récitée Je’An, à quelques variantes près…

« Ces colonnes sont là depuis des milliers d’années », expliqua Je’An. « Bien avant la construction de Lu’Nl. On raconte qu’elles sont aussi vieilles que les derniers géants… »

Pensif, Hypérion passa la main sur la roche. Sous ses doigts, les gravures faisaient une dentelle : les colonnes étaient ornées de symboles serrés – comme un texte écrit dans une langue qu’il ne connaissait pas. Parmi les Fre’Hem, personne ne pouvait le lire, lui apprit Je’An. Seuls quelques signes étaient reconnaissables : des chiffres qui parcourraient, çà et là, le texte illisible. Hypérion caressait la colonne, chantonnant dans sa barbe – il était un géant, un vieux géant… la harpe était son instrument… les deux chansons, tellement semblables…

Soudain, il s’arrêta.

« Je’An… que disent les chansons, déjà ? Quels âges ont les géants ? »

« Heu… quarante-six et septante-six ans… »

« Et dans la version des Anciens ? »

« Seize ou trente-deux. »

« Et ils jouent de la harpe… c’est ça ! » s’exclama Hypérion. «  Regarde », fit-il en montrant les colonnes. « Ici… quarante-six… et là, septante-six !… seize… et trente-deux ! Et ce symbole, là… on dirait une harpe, non ? »

« Et alors ? »

« Je ne suis pas sûr… mais ce sont peut-être des codes. Peut-être que la harpe est une sorte… de clef… et les chiffre… on dirait… des sortes de coordonnées… si on appuie dessus… »

Il toucha les chiffres, puis la harpe. Les colonnes vibrèrent… et soudain, un voile d’énergie s’éleva entre elles. On aurait dit de l’eau solide, qui tenait en l’air toute seule, en lévitation. Je’An était bouche-bée :

« C’est… »

« Un passage ! » compléta Hypérion, surexcité.

Mais avant qu’ils aient le temps de dire ouf, les colonnes tremblèrent et, dans un grondement, s’effondrèrent. Le passage avait disparu.

Mathéo Guntz et Magali Bossi

Photo : ©tortugadatacorps

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