La Geste d’Avant le Temps : épisode 7

Votre salon est trop petit pour vos ambitions ?

Vous rêvez de parcourir des étendues sauvages, des citadelles élancées, de terrasser des dragons, de rencontrer des elfes, de mettre la main sur un trésor… ou d’embarquer sur un bateau pirate ? La Geste d’Avant le Temps est un récit participatif qui veut remédier à l’exiguïté de nos domiciles et rêver d’un autre monde.

La Pépinière a réuni des rédacteurs très différents : amateurs, confirmés, jeunes ou plus âgés, sages, originaux, déjantés, bagarreurs… Ensemble, ils vont vous emmener dans une quête épique, entre fantastique et science-fiction – sur les ailes de leurs imaginations !

Entre le feuilleton et le cadavre exquis, La Geste d’Avant le Temps vous accompagnera chaque jour dans un texte évolutif et des aventures palpitantes. Nous espérons ainsi vous changer les idées, en cette période confinée… Que faire à l’issue du projet ? Lecture publique ? Publication ? Performance ? Nous cherchons encore des idées !

Alors, vous nous suivez ? C’est parti !

Retrouvez le début du feuilleton ICI !

* * *

Épisode 7 : de mystérieux symboles

« C’est impossible ! Elles ne peuvent pas s’être volatilisées sans laisser la moindre trace… »

Hypérion était perplexe : où avaient bien pu passer les créatures ? Et Elestra ?! Oscillant entre le dépit et la colère, il fouilla de fond en comble la caverne, dans l’espoir de trouver un indice… quel qu’il soit ! Après un long moment de recherche, il finit par remarquer que d’étranges symboles étaient gravés au fond de la grotte. Bien que partiellement effacés, il était encore possible de distinguer qu’ils formaient une sorte d’arche… des lettres étranges couraient tout autour de l’arche – ou du moins, ce qu’il imaginait être des lettres, car les signes formaient des dessins tarabiscotés qui s’entortillaient sur eux-mêmes, sans aucune logique apparente. Hypérion était perplexe.

« Serait-ce un passage ? L’auraient-ils utilisé pour s’échapper ? »

Évidemment, lorsqu’Hypérion essaya de passer sa main à travers l’arche (qui sait ? peut-être allait-elle s’ouvrir comme un portail sur une autre dimension fabuleuse ?)… il ne rencontra que le contact froid et rugueux de la pierre ! Il grogna, impuissant. Tapoter la sculpture ne donna pas d’autres résultats ; crier sa colère contre la roche non plus… N’ayant pas d’autre piste, il retourna au village. Peut-être y aurait-il quelqu’un capable de le renseigner sur ces mystérieux symboles… ?

Lorsqu’il arriva en vue des premières maisons, l’ampleur des dégâts que les monstres avaient causés lui apparut plus nettement qu’avant : où que se porte son regard, il n’y avait que désolation et tristesse. Au milieu de cette désolation, à qui demander de l’aide ? En désespoir de cause, il se tourna vers sa mère et le père d’Elestra. Le récit de la disparition de la jeune fille fut douloureux. Le berger s’effondra, anéanti par la nouvelle.

« Si tu peux la retrouver… » dit-il à Hypérion entre deux sanglots. « Fais-le. Je t’en supplie. »

Le cœur d’Hypérion se serra et il promit. Animé d’une énergie nouvelle, il résolut de trouver quelqu’un qui puisse le renseigner sur les mystérieux symboles. Ce ne fut pas une chose aisée. Les villageois avaient tant de choses à reconstruire ! On l’éconduit, plutôt vertement. Enfin, il se rendit chez la vieille doyenne du village – une femme à demi-aveugle qui sentait les herbes, et dont la seule présence le terrifiait depuis qu’il était enfant. Elle était aussi ridée qu’effrayante – mais il devait bien ça à Elestra ! La gorge nouée, il écarta les pattes de coq qui pendaient devant la porte et entra.

« Il y a quelqu’un… ? »

« Bien sûr, qu’il y a quelqu’un », répondit une voix grinçante comme une faucille mal graissée.

Martin Nicolet

Photo : ©Prettysleepy

La suite, c’est par ICI !

Et pour retrouver tous les épisodes, c’est par LÀ !