La fontaine : autresLa fontaine : divers

Festival Histoire et Cité : parlez-moi de voyage(s)…

Vous avez envie de voyager ? Parcourir des espaces lointains… ou errer dans des contrées intérieures, sur les routes de l’espace et du temps ? Alors, la 6e édition du Festival Histoire et Cité est pour vous ! À découvrir en ligne du 23 au 28 mars, entre Genève, Lausanne, le Valais… et votre salon.

S’il est une année qui restera dans la mémoire humaine, pour ce qu’elle a (re)mis en jeu en termes de déplacements géographiques autour du globe, c’est bien l’année 2020-2021… car comme vous le savez bien, depuis le mois de mars dernier, impossible de se déplacer comme avant ! Qu’importe, il faut rebondir. Après une édition chahutée l’an passé (le thème était alors la peur – prémonitoire ?), le Festival Histoire et Cité revient en force pour sa 6e édition, consacrée très judicieusement au voyage… de toutes sortes et de toutes époques. Il ne s’agira pas de vous faire simplement envie, en grinçant des dents face aux plaisirs enfuis de jadis – mais plutôt de se questionner sur les fondements même de cette activité, le « voyage », sur ce que le mot signifie et a signifié, sur les différentes manières de l’investir, ainsi que sur celles et ceux qui l’ont pratiqué avec passion et assiduité.

Qu’est-ce qui pousse, au fond, les individus à se déplacer vers l’ailleurs – que cet ailleurs soit extérieur… ou intérieur ?

« Si les êtres humains se déplacent depuis toujours, que ce soit pour se nourrir ou pour fuir le danger, depuis quand voyagent-ils par curiosité, souci d’apprentissage, goût de la connaissance, ou, tout simplement, par agrément ? Dans quelle mesure un déplacement géographique, animé par le désir d’exploration, de conquête et de domination, peut-il être considéré comme un voyage ? [Il] est aussi possible de voyager sans parcourir le moindre kilomètre. Les voyages “immobiles”, qui relèvent de l’introspection, sont susceptibles de mener à la découverte d’environnements et de personnages inédits grâce à la littérature, au cinéma ou aux jeux virtuels. Par ailleurs, si les voyages sont largement tributaires de contraintes matérielles et techniques, ils s’inscrivent souvent dans un besoin de déracinement, une quête d’altérité, un projet de rencontres. Celles-ci peuvent changer le destin des voyageurs et des voyageuses, mais aussi, en retour, des lieux et des populations locales[1]. »

Accrochez-vous, car le programme sera riche et divisé en plusieurs catégories, dont voici un rapide avant-goût :

      • Arts: avec plusieurs performances proposées en partenariat avec les Bains des Pâquis… et une rencontre placée sous le signe du jeu vidéo, qui propose d’utiliser les technologies numériques pour découvrir de manière ludique les œuvres de Théodore de Bry, graveur du XVIe siècle qui a illustré les grands voyages de la Renaissance ;
      • Ateliers / Expos / Visites : en virtuel ou sur place, vous pourrez découvrir des écrivaines voyageuses suisses, des voyageurs antiques, des figures mythiques comme Ulysse… et bien d’autres surprises encore ! À noter que plusieurs activités sont conçues spécialement pour le jeune public, comme la chasse au trésor « Fais ta valise ! » proposée par le Musée Historique de Lausanne. À ne pas manquer non plus : le parcours rempli d’énigmes « En quête en ville » proposé par l’association La Tragédie, pour découvrir les rues de Genève autrement, à travers le temps et l’espace !
      • Cinéma: grosse programmation au niveau du 7e art, avec une offre importante de documentaires et films, récents ou plus anciens. Quelques titres pour se faire envie, entre fiction et documentaire : 2001, l’Odyssée de l’espace ; The Ride ; Ella Maillart – Double Journey ; Vacances prolongées… Il y en aura pour tous les goûts, en VO ou VF. Nota bene : la plupart des films proposés sont payants et disponibles en visionnage le temps du Festival.
      • Conférences / Débats / Rencontres : en partenariat avec le monde académique (notamment les Universités de Genève et Lausanne), le Festival se propose de faire réellement entrer l’Histoire, en tant que discipline, dans la Cité – en questionnant notamment son rapport étroit aux autres sciences humaines, à commencer par la littérature, l’anthropologie ou l’ethnographie. De la Perse au Japon, du Moyen Âge à la Grèce antique, en passant par la construction des imaginaires, vous pourrez retrouver différent·e·s chercheur·euse·s que la passion des voyages anime. Une jolie occasion de voir la recherche autrement !
      • Podcasts: cette année, vous pourrez aussi découvrir le Festival autrement, grâce à une série de podcasts concoctés par Herveline Du Clary, étudiante à l’Université de Genève. De quoi humer l’inconnu… à travers les sons !

Vous l’aurez compris : pour peu que vous ayez envie de changer d’air à moindre coût, le Festival Histoire et Cité est fait pour vous. Dans leur majorité, situation sanitaire oblige, les événements auront lieu en ligne (sauf exception). En dehors des films, toutes les activités, conférences, rencontres, expositions sont gratuites et sans inscription. N’hésitez pas : ce printemps, on voyage !

Magali Bossi

Plus d’informations sur : https://histoire-cite.ch/

Photo : © langll

[1] Extrait de l’éditorial du Festival, co-signé par Korine Amacher et Sébastien Farré (co-directrice et co-directeur d’Histoire et Cité), ainsi qu’Yves Flückiger (recteur de l’Université de Genève) : voir https://histoire-cite.ch/edito/.

Magali Bossi

Magali Bossi est née à la fin du millénaire passé - ce qui fait déjà un bout de temps. Elle aime le thé aux épices et les orages, déteste les endives et a une passion pour les petits bols japonais. Elle partage son temps entre une thèse de doctorat, un accordéon, un livre et beaucoup, beaucoup d’écriture.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *