Du jardin au balcon : épisode 4

C’est le printemps ! Des jardins aux balcons, la belle saison est là… mais, quand on est enfermé.e.s à l’intérieur, difficile d’en profiter.

Du jardin au balcon est un projet d’écriture participative qui veut remédier à cette situation. La Pépinière a réuni des rédacteurs très différents – amateurs, confirmés, loufoques, sérieux, timides ou exubérants. Un seul mot d’ordre : faire vivre le printemps, en observant ce qui est là – de l’autre côté de la fenêtre, sous le balcon, dans le jardin.

Entre le feuilleton et le cadavre exquis, Du jardin au balcon vous accompagnera chaque jour dans un texte évolutif et des aventures rocambolesques. À l’issue du projet, nous aimerions envoyer gracieusement le texte ainsi produit aux EMS du canton, afin d’apporter à leurs pensionnaires un peu de printemps, en cette période troublée.

Alors, vous nous suivez ? C’est parti !

Retrouvez le début du feuilleton ICI !

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Épisode 4 : direction le travail !

« Mmmm ! », pense Aglaë. « Se faire siffler par un oiseau, est-ce que ça ne serait pas la preuve que ma tenue est un peu trop osée ? Comme on dit souvent, jupe courte : ok ; le décolleté : ok… mais les deux en même temps… »

Il faut croire que ce perroquet a bon goût ! Aglaë opte donc pour la jupe en jeans, avec chemise blanche, escarpins à talons… et hop ! en avant pour une nouvelle journée.

« Tiens ! Je crois qu’avec ce perroquet, j’ai tissé un lien. Et s’il venait au travail avec moi ? Sur mon épaule, comme une pirate des temps modernes ! »

Ni une, ni deux, elle appâte son nouveau compagnon avec une graine… et ça fonctionne ! Il grimpe sur son épaule et c’est parti ! Direction : The Royal Kitten.

Aglaë regarde l’heure : déjà sept heures trente-quatre minutes et dix secondes ! Il est temps d’y aller. Elle sort de chez elle, ferme la porte, descend les escaliers et sort de son immeuble, le perroquet toujours vissé sur l’épaule, comme s’ils se connaissaient depuis longtemps. Plus elle marche, plus elle se dit qu’emmener le volatile dans un bar à chats n’est pas vraiment une bonne idée… Enfin, elle a le temps d’y réfléchir un peu sur le chemin.

Les pavés défilent sous ses pieds… jusqu’à ce qu’une voix la sorte de ses pensées :

« Queeeeeelle heurrrrrre est-il ? »

Et là, un jeune homme plutôt charmant se retourne et lui répond :

« Sept heures quarante-cinq, mademoiselle. »

Aglaë rougit et se met à bégayer. Elle tente de s’expliquer : ce n’était pas elle, c’était le perroquet qui… malheureusement, elle reste figée. Que va-t-il penser d’elle ?!

Rachel Crausaz

La suite, c’est par ICI !

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Photo : © Fabien Imhof