La Geste d’Avant le Temps : épisode 11

Votre salon est trop petit pour vos ambitions ?

Vous rêvez de parcourir des étendues sauvages, des citadelles élancées, de terrasser des dragons, de rencontrer des elfes, de mettre la main sur un trésor… ou d’embarquer sur un bateau pirate ? La Geste d’Avant le Temps est un récit participatif qui veut remédier à l’exiguïté de nos domiciles et rêver d’un autre monde.

La Pépinière a réuni des rédacteurs très différents : amateurs, confirmés, jeunes ou plus âgés, sages, originaux, déjantés, bagarreurs… Ensemble, ils vont vous emmener dans une quête épique, entre fantastique et science-fiction – sur les ailes de leurs imaginations !

Entre le feuilleton et le cadavre exquis, La Geste d’Avant le Temps vous accompagnera chaque jour dans un texte évolutif et des aventures palpitantes. Nous espérons ainsi vous changer les idées, en cette période confinée… Que faire à l’issue du projet ? Lecture publique ? Publication ? Performance ? Nous cherchons encore des idées !

Alors, vous nous suivez ? C’est parti !

Retrouvez le début du feuilleton ICI !

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Épisode 11 : fin de journée

Sur la planète Rizator-III, l’astre Tempo commençait à se coucher. La nuit n’allait plus tarder.

Angélus posa le dernier piège : FINI ! Ses cultures n’avaient plus rien à craindre des Mange-Temps ! Heureusement, car la dernière fois où ces bestioles s’en étaient pris aux graines… ça avait été une catastrophe ! Angélus étira son dos. Ses trois paires de bras lui faisaient mal et ses plumes étaient desséchées par la chaleur. Direction : la maison et un repos bien mérité !

Il traversa les champs temporels. Partout, les cultempvateurs achevaient leur travail. Angélus traversa des champs de secondain déjà germé : les pousses perçaient la terre avec de très légers tic-tac-tic-tac. Plus loin, des rangées de minutain s’enroulaient autour des tuteurs. Plus loin encore, les épis de l’heurge prenaient déjà une couleur dorée. Enfin, Angélus arriva chez lui. Il fronça les sourcils : une bonne odeur s’échappait d’une casserole, posée sur le feu. Quelqu’un faisait cuire quelque chose – un ragoût de Trotte-Seconde, si son odorat ne le trompait pas. Pourtant, il n’attendait personne…

« Ah ! Te voici enfin ! » lui lança une voix joyeuse. « Assieds-toi, c’est prêt. J’ai commencé à me dire que tu n’arriverais jamais… »

« Mon oncle ! »

C’était bien lui – l’Oncle Sexte, le Grand Voyageur Temporel, la Terreur des Mange-Temps ! Celui que tous respectaient, celui qui avait voyagé à travers les mondes, celui qui avait vu d’autres planètes ! Angélus était content de le voir. Lui, au moins, ne se moquait pas quand son neveu parlait des drôles de sons qu’il entendait dans sa tête…

Silvia Bozzotti & Magali Bossi

Photo : ©FelixMittermeier

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