La plume : créationLa plume : littératureRécit participatif n°2 : La Geste d'Avant le Temps

La Geste d’Avant le Temps : épisode 24

Votre salon est trop petit pour vos ambitions ?

Vous rêvez de parcourir des étendues sauvages, des citadelles élancées, de terrasser des dragons, de rencontrer des elfes, de mettre la main sur un trésor… ou d’embarquer sur un bateau pirate ? La Geste d’Avant le Temps est un récit participatif qui veut remédier à l’exiguïté de nos domiciles et rêver d’un autre monde.

La Pépinière a réuni des rédacteurs très différents : amateurs, confirmés, jeunes ou plus âgés, sages, originaux, déjantés, bagarreurs… Ensemble, ils vont vous emmener dans une quête épique, entre fantastique et science-fiction – sur les ailes de leurs imaginations !

Entre le feuilleton et le cadavre exquis, La Geste d’Avant le Temps vous accompagnera chaque jour dans un texte évolutif et des aventures palpitantes. Nous espérons ainsi vous changer les idées, en cette période confinée… Que faire à l’issue du projet ? Lecture publique ? Publication ? Performance ? Nous cherchons encore des idées !

Alors, vous nous suivez ? C’est parti !

Retrouvez le début du feuilleton ICI !

* * *

Épisode 24 : dans les couloirs du Temps

Le Temps, par bien des côtés, ressemble à un grand labyrinthe.

Ou plutôt, à une gigantesque maison de colonies de vacances, dont on découvrirait les pièces une par une au début de l’été. Pour peu qu’on en soit capable, on y entre, on y avance – puis on recule, on retourne en arrière, on prend un autre chemin. Certaines portes (le réfectoire, la salle de jeu) sont accueillantes et toujours ouvertes ; d’autres (les chambres) s’entrouvrent seulement à des moments particuliers ; d’autres enfin (le bureau des moniteurs, où sont cachés les lance-pierres et les marshmallows) sont rigoureusement closes.

Il est quand même fichtrement dommage que ce soit dans ces pièces, précisément, que se trouvent les choses les plus intéressantes.

°°°

Nanji sentit le Temps la quitter.

Elle avait échoué – comme la fois d’avant et celles qui précédaient… combien de vies cela faisait-il ? Elle avait perdu le compte. Pourquoi cela ne marchait pas ? Son regard se porta sur l’Oyâji dont le corps sans vie fumait encore, puis sur l’humain qui venait de lâcher son arme. Il était jeune. Dans son dos, il y avait une harpe. Elle entendit le chant l’épée contre les dalles et ferma les yeux…

Pour les rouvrir à nouveau.

Nanji flottait dans les couloirs du Temps. Les portes s’alignaient devant elles, à perte de vue dans de longs corridors. Chacune abritait un instant différent. Rien, encore, n’était passé, avenir, ou présent : tout était rigoureusement concomitant. Il lui suffirait de franchir une porte pour se retrouver projetée dans un ailleurs qui pourrait tout changer… ou tout détruire. À elle de choisir où et quand elle voulait revenir – mais c’était peut-être sa dernière chance, car elle ne savait pas combien de fois encore elle pourrait parcourir les couloirs du Temps. Les Oyâjis, les Sages de son peuple, le savaient autrefois… mais ils s’étaient perdus dans leur forme animale et il ne restait plus rien des connaissances dont elle avait besoin pour sauver les siens. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était de réessayer, encore une fois !

Laurélie Leibzig, avec des clins d’œil de Magali Bossi

Photo : ©qimono

La suite, c’est par ICI !

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