Soigner par les mots

« Je ne suis pas douée pour écrire l’apaisement. Mon vocabulaire contient surtout des mots pour décrire des traumatismes, des miracles, des résurrections ou des catastrophes. Je manque de ressources pour parler en douceur, en langueur, en mots paisibles. » (p. 40)

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Calvaire à l’orphelinat

« Le Sacramento était un des plus violents établissements du genre. D’aucuns disaient qu’il s’agissait d’un véritable centre de formation au crime, et plusieurs manifestations de riverains avaient demandé sa fermeture au cours des deux dernières années. »

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Je voudrais vous parler de Grouchenka

La Comédie de Genève a accueilli pour trois représentations exceptionnelles Les Frères Karamazov, un spectacle vertigineux à l’humour résilient. Une adaptation moderne, virevoltante et remarquable du dernier roman de l’immense écrivain russe Dostoïevski adapté et mis en scène avec originalité, intelligence et subtilité. Un grand moment de théâtre dont on ne ressort pas indemne.

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Bribes de voyage

« On ne dépasse pas une mauvaise expérience dans la réclusion, mais en se risquant dans d’autres aventures, tant et si bien qu’enfin le ressentiment vacille ; qu’entamée, divisée, réduite à de frêles îlots, l’amertume laisse place au désir retrouvé d’inconnu et de surprise »

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L’amour pour la Vie

« J’ai fait un effort pour cacher ma gêne. Pourquoi avais-je aussi souvent envie de pleurer ? J’aurais tellement aimé pouvoir dire un merci joyeux à cette femme et m’en aller content. Non, j’étais au bord des larmes, pitoyable. Je me jugeais d’une faiblesse extrême. »

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Une satire aussi hilarante que percutante

« Comme le suggère notre nom latin, Blattodea, nous sommes des créatures qui évitent la lumière. Nous comprenons et aimons l’obscurité. En des temps plus récents, au cours des deux cents derniers millénaires, nous avons vécu près des humains et découvert leur propre goût pour l’obscurité, à laquelle ils sont moins attachés que nous. Mais dès qu’elle prévaut chez eux, nous prospérons. »

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Âmes Sœurs

« Porté sur le calcul et l’analyse, Victor était insensible au besoin de l’être humain de parler pour exister, à la nécessité de créer un réseau d’amis à qui exprimer son bonheur ou son malheur d’être en vie. Il était […] incapable de la moindre sympathie pour ses frères humains déboussolés. Incapable de comprendre leur besoin de se connecter et de communiquer pour briser le lourd silence de l’univers. »

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La Ritournelle de Knut Hamsun

Que faire, lorsque la faim tenaille ? Déambuler, peut-être, et s’inventer une vie – une ritournelle propre à endormir le ventre. Entre tragique et comique, texte et musique, Julien Meyer met en scène Ritournelle, d’après Faim du romancier Knut Hamsun.

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Trois romans brefs : poétiques et minuscules

Quand le temps joue contre moi, je cherche des romans taille minuscule – aussi menus qu’un caillou glané sur le chemin, glissé dans une poche. Le dépaysement n’en est pas moins grand qu’avec une saga, et la poésie demeure, elle, bien là. Pour s’en convaincre, il suffit d’ouvrir Cours de cuisine de Rosario Castellanos (chez Paulette Éditrice), Roman de gares de Jean-Pierre Rochat et Roches tendres de Julien Buri (tous deux chez les Éditions d’autre part).

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L’Anomalie : À la recherche du tempo perdu

« Un Boeing 787 d’Air France, endommagé tout comme celui-ci et piloté par ce même commandant Markle, assisté du même Favereaux, et embarquant les mêmes passagers (…) s’est posé à l’aéroport de JFK, mais c’était le 10 mars dernier à 17 h 17. Il y a cent six jours exactement. »

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